Avec Thierry Marx, il faut faire gaffe. Non pas seulement parce que le chef est un sanguin aux réactions parfois imprévisibles mais parce que l’on ne sait pas toujours à qui notre homme s’adresse. Prenons ainsi cette photo (voir ci-dessus), postée sur son profil il y a quelques jours sur son compte Instagram. Le titre semble pourtant sans équivoque : « Le moelleux par Thierry Marx, la friandise à cuisiner » avec, en précision, « la cuisine du chef étoilé ». Une promesse gourmande assurément.
À quelques jours des fêtes, nul doute que certains admirateurs du chef ont lu avec attention la recette expliquée sous ce visuel pour la réaliser et faire plaisir aux convives invités à Noël ou au nouvel-an. Sauf que ladite recette n’est pas à mettre entre toutes les fines gueules puisqu’elle est destinée aux chiens et aux chats. D’ailleurs, regardez de nouveau le visuel et vous apercevrez sans mal le chien derrière, le chat devant. Et, au milieu, un chef à l’oeil perçant, rasé de près, la main posé sous son glabre menton, concentré sur l’objectif, comme s’il voulait hypnotiser son interlocuteur.
Nous avons déjà critiqué à plusieurs reprises Thierry Marx pour ses contrats publicitaires sans queue ni tête, notamment pour la marque Bab’in. Mais à chaque fois, on a comme l’impression que le chef d’Onor (Paris, 8e arr.) s’amuse à aller plus loin dans la confusion des genres. Par-delà l’appât du gain, Thierry Marx reste en quête permanente du schéma innovant, de la création qui fasse rupture pour marquer son temps. Sauf que pour l’instant, il vend son âme et son image pour des moelleux canins et félins tellement peu appétissants qu’ils ont tous été floutés sur la photographie.