Le gouvernement a annoncé ce lundi 2 octobre la dématérialisation des titres-restaurant. Cette décision sera pleinement effective au plus tard le 1er janvier 2026. Quelque cinq millions de Français en utilisent, que ce soit pour manger au restaurant ou faire leurs courses. Cette dématérialisation pourrait s’accompagner d’une baisse des commissions des opérateurs, voire d’un plafonnement obligatoire. Comme un symbole, le jour de l’annonce, le groupe Edenred, émetteur de tels titres, plongeait de plus de 10% en bourse.
Selon Olivia Grégoire, ministre déléguée chargées des petites et moyennes entreprises, la disparition du papier va permettre de supprimer un « enfer administratif » pour les professionnels. Toujours selon la ministre, un quart des commerces français refusaient les titres-restaurant. Dans une chronique, publiée dans le journal Le Monde, le journaliste Philippe Escande estime que « la dématérialisation des titres-restaurant porte en elle les malédictions habituelles de la société numérique » : atteinte à la vie privée, exclusion sociale, suivi des dépenses… Voilà, selon lui, « le paradoxe d’une société d’individus toujours plus libres, mais qui n’auront jamais été autant surveillés ».
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