Droit de réponse du chef Christophe Dufossé suite à la publication de notre enquête

Suite à notre enquête intitulée "Racisme, menaces et travail sept jours sur sept au Château de Beaulieu (62) du chef Christophe Dufossé", ce dernier a demandé, via ses avocats, un droit de réponse. Conformément au droit de la presse, nous le publions en accès libre.

Contrairement à ce que laisse penser le titre de l’article, les propos à caractère raciste rapportés ne me sont pas imputables, je n’en ai pas été témoin et je réitère ma confiance à mes équipes actuelles.

Je n’ai jamais tenu ni toléré de propos ou de comportements discriminatoires au sein de mes établissements. Lorsque des comportements inappropriés sont portés à ma connaissance, ils donnent lieu à des rappels à l’ordre et, le cas échéant, aux suites appropriées.

Mes établissements emploient des équipes pluriculturelles et internationales, cette diversité constituant un élément essentiel de leur fonctionnement.

S’agissant du jeune homme mentionné dans l’article, je précise que, comme à chaque fois que j’accueille un mineur non accompagné, j’agis avec bienveillance. À ce titre, un hébergement et une prise en charge alimentaire lui ont été proposés à titre gracieux afin de faciliter son insertion professionnelle. Je regrette qu’il ait finalement renoncé à l’exercice des métiers de bouche, décision dont il m’a informé lors de sa démission.

Les affirmations relatives à de prétendues violations du droit du travail reposent sur son seul témoignage, que je conteste. Les salariés de mes établissements sont déclarés et rémunérés conformément aux dispositions légales applicables, et les règles relatives au temps de travail sont respectées.

Concernant les accusations d’appartenance à des réseaux d’influence, je précise que je n’appartiens à aucun réseau, public ou privé, et notamment à aucune confrérie.

Le soutien évoqué de la Région des Hauts-de-France s’inscrivait dans le cadre de dispositifs publics d’accompagnement économique, destinés à soutenir la reprise d’une activité et la poursuite de l’emploi. Je remercie la Région pour ce soutien.

Je précise également que cet article intervient opportunément dans un contexte de difficultés professionnelles connues, que je gère dans un cadre légal et transparent.

Enfin, je n’ai pas connaissance de relations conflictuelles avec mes confrères de la région. Si je devais être en délicatesse avec certains, ou en situation de concurrence pour une quelconque reconnaissance, je l’ignorais jusqu’à la lecture de cet article qui s’est bien chargé de m’en informer.

Mon activité est guidée par la volonté de valoriser le savoir-faire gastronomique français et le terroir auquel je suis attaché. Mon engagement en faveur de la diversité, de l’internationalisme et du multiculturalisme constitue un pilier constant de mes établissements, qui ont toujours eu vocation à favoriser l’intégration professionnelle, la transmission des savoir-faire et l’accompagnement social.

Compte tenu des inexactitudes que je considère contenues dans cet article, j’ai confié à mes avocats, Maîtres Loris Palumbo et Lucas Veil, le soin d’examiner les suites juridiques appropriées afin de me rétablir dans mes droits.

Christophe Dufossé

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