Le Bellefeuille, table du Saint-James, serait-elle maudite ? Les chefs s’y succèdent à un rythme assez effréné ces dernières années. Il y a trois ans, Julien Dumas, ex-Lucas Carton, prenait la suite d’Adrien Brunet, chef très éphémère qui prenait lui-même la succession de Jean-Luc Rocha. Et voilà qu’en ce tout début février, il se trouve lui même remplacé par Grégory Garimbay. Ce dernier, doté d’un solide parcours (Plaza Athénée, Thoumieux), a récemment quitté les fourneaux de l’Auberge Nicolas Flamel (Paris), laissant derrière lui un souvenir plus que mitigé et fort peu respectueux de celui qui l’a porté vers son premier poste de chef, Alan Geaam.
Arrivé en 2021, Julien Dumas avait continué son travail autour des produits de la mer, développé lors de son aventure au Lucas Carton. Une deuxième étoile dans le guide Michelin 2024 n’aurait pas été impossible au regard de l’évolution importante de sa cuisine. Mais ce ne sera pas place Adenauer : le chef fait le choix de partir sur une nouvelle aventure, « un projet personnel » explique-t-il à Bouillant(e)s.
Place donc à Grégory Garimbay qui devrait garder, au regard de ses expériences, une trame gastronomique au Saint-James. Reste à savoir si ce nouveau chef, à l’égo bien costaud, trouvera sa place dans une grosse machine comme l’est le Saint-James, entre les exigences de la direction et les prétentions et les désirs , parfois exagérés, du nouveau maitre-queux.
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