Après les restaurants, le Bibendum se jette sur le secteur de l’hôtellerie. Cela aura pris du temps – long rachat de Tablet, hésitations sur la bonne stratégie à adopter -, mais le mouvement est lancé. Et il est impressionnant : la sélection hôtelière du guide Michelin référence quelque 7000 propriétés réparties dans plus de 125 pays.
Notons une différence importante par rapport à la sélection des tables. Ici, le Michelin ose utiliser le mot « expérience » pour juger le séjour « dans sa globalité ». Rappelons que, pour les étoiles rouges, seule l’assiette est officiellement jugée, évacuant le cadre, le service et tout le reste. À l’instar du système mis en place pour les restaurants, le Michelin a créé une sémantique simple – mais ici un peu faible – pour graduer ses trois niveaux de distinction : une clef correspond à « un séjour singulier », deux à « un séjour exceptionnel », trois, à « un séjour extraordinaire ».
Enfin, le Michelin annonce la création de quatre prix spéciaux : « architecture et design » (récompense les hôtels dont l’architecture et le design contribuent à créer des séjours inoubliables et subliment l’expérience client grâce à leur identité esthétique unique), « bien-être » (récompense les propriétés proposant des programmes de bien-être holistiques et novateurs pensés pour le corps et l’esprit), « séjour local » (récompense les hôtels qui offrent une immersion complète dans leur environnement, incarnant pleinement le caractère et l’âme de leur région.), de « ouverture de l’année » (récompense les établissements récemment ouverts qui, dès leur première année, ont marqué de manière remarquable le paysage hôtelier).
Cette première sélection mondiale sera annoncée le 8 octobre sur les réseaux sociaux et, pour les plus chanceux, ce sera à vivre au Musée des Arts Décoratifs de Paris.
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Photographie | Hector Falcon