La bistronomie est morte, vive la cuisine familiale. Puisque le premier concept, né au siècle dernier, n’opère plus vraiment à force d’avoir été étiré dans tous les sens, au moins, celui de la cuisine dite de famille ne risque pas de prendre trop de rides puisqu’elle est, par définition, intemporelle. Reste néanmoins à en respecter l’ADN.

C’est ce que réalise à la perfection le Savarin, délicieuse table posée à deux pas de la très montante rue des Martyrs, signée par le petit groupe qui grimpe itou, la Pantruchoise (Pantruche, Caillebotte). Ici, on oublie le menu dégustation à l’aveugle en 24 bouchées pour se régaler de plats que l’on peut qualifier de canailles, bistrotiers, bourgeois ou simplement familiaux. Les huitres, le pâté en croûte (un régal), le gravlax de mulet noir (excellent), le tartare de boeuf au couteau, la côte de cochon (cuite à la perfection) ou le vol-au-vent de lotte en imposent sur une carte ni trop courte, ni trop longue, avec ce qu’il faut de desserts gourmands pour terminer sur une parfaite note sucrée. Cadre raccord, service tout sourire et carte des vins précise. Vive la cuisine familiale du Savarin.
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Photographie | Aurore Nguyen